DOSSIERMONDIALISATION- L'invasion russe de l'Ukraine pousse les gouvernements européens à se tourner, de toute urgence, vers le charbon et le gaz
Lepropriétaire ou l'exploitant est tenu d'assurer le relogement ou l'hébergement des occupants ou de contribuer au coût correspondant dans les conditions prévues à l'article L. 521-3-1. -lorsqu'un établissement recevant du public utilisé aux fins d'hébergement fait l'objet de mesures destinées à faire cesser une situation d
ModifiĂ©par Ordonnance n°2020-1144 du 16 septembre 2020 - art. 1. Toute personne ayant connaissance de faits rĂ©vĂ©lant l'une des situations mentionnĂ©es Ă l'article L. 511-2 signale ces faits Ă l'autoritĂ© compĂ©tente, qui met en Ćuvre, le cas Ă©chĂ©ant, les pouvoirs dĂ©finis par le prĂ©sent chapitre.
g lorsque le travailleur commet un manquement aux obligations que lui impose son contrat ou aux dispositions de l'article 30 du Code du travail. 43. La Direction du travail sitÎt informée du motif de la résiliation du contrat de travail par l'employeur ou par le salarié demandera au Service de l'inspection générale du travail de mener
Toutepersonne ayant connaissance de faits révélant l'insécurité d'un immeuble est tenue de signaler ces faits au maire, qui peut recourir à la procédure des articles ci-aprÚs. Article précédent : Article L482-4 Article suivant : Article L511-1-1. DerniÚre mise à jour : 4/02/2012.
Vay Tiá»n TráșŁ GĂłp 24 ThĂĄng. Habitat indigne / Ă©difices menaçant ruine une ordonnance de septembre 2020 prĂ©voyait un rĂ©gime rĂ©novĂ©, unifiĂ© et simplifiĂ© ; avec de nouvelles relations entre prĂ©fets, maires et intercommunalitĂ©s⊠A ENFIN ĂTĂ PUBLIĂ LE DĂCRET Ă QUELQUES JOURS DE LâĂCHĂANCE FIXĂE AU 1/1/2021. Nous avons voulu Ă chaud tenter de dĂ©crypter tout ceci mais via un article et une vidĂ©o, nous reviendrons trĂšs vite plus en dĂ©tails sur tous ces points. Habitat indigne insalubre notamment, mais pas uniquement et autres Ă©difices menaçant ruine une importante ordonnance avait Ă©tĂ© publiĂ©e en septembre dernier. Vient, maintenant, dâĂȘtre publiĂ© le dĂ©cret correspondant. DĂ©cryptons tout ceci avant que dâen faire, ces jours Ă venir, une petite vidĂ©o explicative. Le pouvoir appartiendra au prĂ©fet, mais aussi aux maires ou prĂ©sidents dâEPCI concernĂ©s, avec une procĂ©dure qui promet dâĂȘtre plus efficace, avec une intercommunalisation facilitĂ©e, une saisine du juge plus aisĂ©e et une gestion de lâurgence, mĂȘme dans la journĂ©e, qui sera enfin possible sans en passer par le pouvoir de police gĂ©nĂ©rale. La procĂ©dure Ă©voque celle des Ă©difices menaçant ruine EMR et pour cause, le rĂ©gime qui a Ă©tĂ© instaurĂ© remplace plus de 10 rĂ©gimes de pouvoirs de police antĂ©rieurs, dont celui des EMR avec pĂ©ril ordinaire ou imminent ! Pour les magistrats, ce sera sans doute un flot supplĂ©mentaire de procĂ©dures Ă gĂ©rer. Pour les acteurs de terrain, ce sera une simplification opĂ©rationnelle bienvenue, quoique non dĂ©nuĂ©e de petits piĂšges notamment sur les frontiĂšres entre pouvoirs du maire et du prĂ©fet, sur les personnes Ă attraire dans les procĂ©dures contentieuses, etc.. I. Auparavant plus de dix pouvoirs de police diffĂ©rents en sus des pouvoirs de police gĂ©nĂ©rale, avec de nombreuses difficultĂ©s II. Une rĂ©forme sur les rails depuis plus de deux ans III. PrĂ©sentation de ce rĂ©gime de police unique tel que nĂ© de lâordonnance de septembre 2020 IV. Survol du dĂ©cret n° 2020-1711 du 24 dĂ©cembre 2020 I. Auparavant plus de dix pouvoirs de police diffĂ©rents en sus des pouvoirs de police gĂ©nĂ©rale, avec de nombreuses difficultĂ©s En France, plus de 5 000 arrĂȘtĂ©s sont pris chaque annĂ©e par les prĂ©fets, maires et prĂ©sidents dâĂ©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale EPCI pour engager des procĂ©dures coercitives visant Ă lutter contre lâhabitat indigne, dans un cadre fort complexe Voir ⊠avec des difficultĂ©s propres aux cas, qui pour lâinstant Ă©taient Ă part » des Ă©difices menaçant ruine Un immeuble risque de sâeffondrer. Que peut â et doit â faire le maire ? [courte VIDEO] Pour lutter contre ce phĂ©nomĂšne, les prĂ©fets, les maires et le cas Ă©chĂ©ant les prĂ©sidents dâĂ©tablissements publics de coopĂ©ration intercommunale EPCI disposent de pouvoirs de police administrative spĂ©ciale de lutte contre lâhabitat indigne. Ces pouvoirs permettent, dâune part, dâordonner aux propriĂ©taires de mettre fin aux atteintes pour la santĂ© et/ou la sĂ©curitĂ© des occupants et/ou des tiers et, dâautre part, dâintervenir en substitution des propriĂ©taires et de recouvrer les frais affĂ©rents. Les rĂ©gimes de cette police administrative spĂ©ciale sont nombreux, complexes et les autoritĂ©s compĂ©tentes multiples. De plus, ces rĂ©gimes de police administrative spĂ©ciale ne permettent pas dâintervenir, lorsque cela peut sâavĂ©rer nĂ©cessaire, dans la journĂ©e. Par consĂ©quent les maires ont parfois recours Ă la police gĂ©nĂ©rale pour traiter des situations dâhabitat indigne sans bĂ©nĂ©ficier des garanties attachĂ©es aux procĂ©dures de police administrative spĂ©ciale. Dans ce cas, les occupant de lâhabitat ne bĂ©nĂ©ficient pas non plus de dispositifs existant dans la police spĂ©ciale ex. relogement. Par ailleurs, les procĂ©dures de lutte contre lâhabitat indigne sont dispersĂ©es, ce qui nuit Ă leur sĂ©curitĂ© juridique et Ă leur mise en Ćuvre rapide les prĂ©fets interviennent sur le fondement du code de la santĂ© publique CSP pour traiter les dĂ©sordres liĂ©s Ă la santĂ© des occupants et/ou des tiers, les maires interviennent sur le fondement du code de la construction et de lâhabitation CCH pour traiter les dĂ©sordres liĂ©s Ă la sĂ©curitĂ© des occupants et/ou des tiers, les maires pouvant transfĂ©rer ces pouvoirs aux prĂ©sidents dâEPCI. A ce sujet, voici un diaporama que jâavais fait pour le rĂ©seau IdĂ©alCo en janvier 2020 RHI II. Une rĂ©forme sur les rails depuis plus de deux ans Nous avions signalĂ© le 8 septembre dernier lâimminence de lâadoption de lâordonnance destinĂ©e Ă harmoniser les polices administratives spĂ©ciales relatives aux immeubles⊠et pour laquelle les reprĂ©sentants des juges administratifs avaient Ă©mis Ă tout le moins de fortes rĂ©serves Police administrative des immeubles surtout sur lâhabitat indigne les magistrats administratifs dĂ©favorables au projet de rĂ©forme Cette ordonnance Ă©tait prĂ©vue par lâarticle 198 de la loi ELAN n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant Ă©volution du logement, de lâamĂ©nagement et du numĂ©rique. Le but est de rassembler au sein dâun dispositif unique les diffĂ©rents faits gĂ©nĂ©rateurs des actuelles polices spĂ©ciales administratives relatives aux immeubles prĂ©vues aux articles L. 1331-22 et suivants et L. 1334-1 et suivants du code de la santĂ© publique, L. 129-1 et suivants et L. 511-1 et suivants du code de la construction et de lâhabitation et qui sont aussi floues la pratique nous conduit Ă nombre dâincertitudes⊠que ventilĂ©es de maniĂšre parfois peu efficace entre acteurs avec un rĂŽle prĂ©dominant pour le prĂ©fet in fine toutefois. Cette ordonnance se trouve au JO de ce matin. III. PrĂ©sentation de ce rĂ©gime de police unique tel que nĂ© de lâordonnance de septembre 2020 Lâordonnance crĂ©e une nouvelle et unique police administrative spĂ©ciale de la sĂ©curitĂ© et de la salubritĂ© des immeubles, en remplacement de plus dâune dizaine de procĂ©dures existantes relevant de plusieurs codes santĂ© publique, construction et habitation. La procĂ©dure Ă©voque celle des Ă©difices menaçant ruine EMR et pour cause, le rĂ©gime qui a Ă©tĂ© instaurĂ© au JO de ce matin remplace plus de 10 rĂ©gimes de pouvoirs de police antĂ©rieurs, dont celui des EMR avec pĂ©ril ordinaire ou imminent ! Le dĂ©roulement procĂ©dural est par ailleurs uniformisĂ© quâil sâagisse dâune procĂ©dure engagĂ©e par le prĂ©fet pour ce qui relĂšve de la santĂ© des personnes, le maire ou le prĂ©sident de lâEPCI pour ce qui relĂšve de la sĂ©curitĂ© des personnes. Lâordonnance renforce aussi la capacitĂ© des maires Ă intervenir dans des dĂ©lais trĂšs brefs dans un cadre sĂ©curisĂ© pour lâautoritĂ© publique en permettant le recouvrement des frais liĂ©s Ă lâexĂ©cution dâoffice des mesures, mais Ă©galement pour les occupants en leur faisant bĂ©nĂ©ficier dâun rĂ©gime de protection adaptĂ©. DĂ©sormais, la premiĂšre section du chapitre unique du titre Ier du livre V du code de la construction et de lâhabitation rassemble tous les faits gĂ©nĂ©rateurs des actuelles procĂ©dures de police administrative de lutte contre lâhabitat indigne. La notion dâinsalubritĂ© sera dĂ©finie par le code de la santĂ© publique nouveaux articles L. 1331-22 et suivants. Voir lâarticle 3 de lâordonnance sur ce point. Cette nouvelle police intĂšgre donc sept procĂ©dures actuellement prĂ©sentes dans le code de la santĂ© publique et trois procĂ©dures du code de la construction et de lâhabitation. Le nouveau rĂ©gime pose lâobligation pour toute personne de signaler Ă lâautoritĂ© compĂ©tente des faits dont elle aurait connaissance et susceptibles de constituer des faits gĂ©nĂ©rateurs de la nouvelle police de la sĂ©curitĂ© et de la salubritĂ© des immeubles bĂątis art. L. 511-6, nouveau, du CCH. LâautoritĂ© compĂ©tente pour dĂ©clencher la procĂ©dure dĂ©pendra du fait gĂ©nĂ©rateur les prĂ©fets pour les dangers pour la santĂ© des personnes et les maires et prĂ©sidents dâEPCI pour la sĂ©curitĂ© des personnes. ⊠Pas sĂ»r que lâon ne se marche pas de temps Ă autres sur les pieds, entre niveaux de collectivitĂ©s, donc mĂȘme si globalement on reste sur lâEMR aux communes et le RHI aux prĂ©fets sauf dĂ©lĂ©gations, mais⊠ce nâest pas si simple que cela en rĂ©alitĂ©. La procĂ©dure Ă©tant la mĂȘme, des arrĂȘtĂ©s conjoints pourront sans doute ĂȘtre envisagĂ©s au prix dâune lourdeur pratique et de multiples incertitudes. la nouvelle police nâest applicable aux collectivitĂ©s de Saint-Martin, de Saint-BarthĂ©lemy et de Saint-Pierre-et-Miquelon que sâagissant du fait gĂ©nĂ©rateur correspondant Ă lâinsalubritĂ© qui relĂšve de la compĂ©tence de lâEtat art. 18. DĂ©sormais, le Code de la construction et de lâhabitation L. 511-7 et suivants du CCH encadre le droit de visite en prĂ©voyant une plage horaire et le recours au juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention notamment en cas dâobstruction ou dâimpossibilitĂ© dâaccĂ©der aux lieux. dĂ©crit le dĂ©roulement de la procĂ©dure, de la prĂ©paration de lâarrĂȘtĂ© de mise en sĂ©curitĂ© jusquâĂ son exĂ©cution. Sont ainsi abordĂ©s la possibilitĂ© de saisir le tribunal administratif pour nomination dâun expert, le dĂ©roulement de la phase contradictoire prĂ©alable Ă la prise de lâarrĂȘtĂ©, les mesures pouvant ĂȘtre ordonnĂ©es par arrĂȘtĂ© de police rĂ©paration ou autre mesure propre Ă remĂ©dier Ă la situation, dĂ©molition de tout ou partie de lâimmeuble, cessation de la mise Ă disposition, interdiction dâhabiter, dâexploiter ou dâaccĂ©der aux lieux Ă titre temporaire ou dĂ©finitif, lâapplication du rĂ©gime du droit des occupants, lâapplication du dispositif de lâastreinte administrative ou encore la possibilitĂ© dâexĂ©cuter dâoffice lâarrĂȘtĂ©, si besoin avec le concours de la force publique⊠un rĂ©gime qui sâinspire du rĂ©gime des Ă©difices menaçant ruine quâil sâagit pour partie de remplacer. A noter il ne sera plus besoin dâen passer par une phase supplĂ©mentaire de mise en demeure lâexpiration du dĂ©lai fixĂ© par lâarrĂȘtĂ© de mise en sĂ©curitĂ© sera suffisant Ă justifier lâexĂ©cution dâoffice. Celle-ci ne requiert lâintervention prĂ©alable du juge que pour la dĂ©molition. A noter câest cet Ă©largissement de la saisine du juge y compris hors urgence qui a, notamment, Ă©tĂ© contestĂ© par les reprĂ©sentants des magistrats administratifs en CSTA-CAA. Des allĂšgements procĂ©duraux sont prĂ©vus en cas dâurgence, le cas Ă©chĂ©ant constatĂ©e par lâexpert nommĂ© par le tribunal administratif. Les principaux allĂšgements par rapport Ă la procĂ©dure ordinaire consistent en lâabsence de procĂ©dure contradictoire et en la possibilitĂ© dâintervenir dans la journĂ©e en lâabsence de saisine du tribunal administratif pour nomination dâun expert. DorĂ©navant, le maire pourra utiliser cette nouvelle police pour traiter les situations qui nĂ©cessitent une intervention dans la journĂ©e alors quâactuellement il est contraint dâutiliser sa police gĂ©nĂ©rale sans possibilitĂ© de lancer le recouvrement des frais engagĂ©s par la commune et sans application du rĂ©gime du droit des occupants sur les limites en sus du pouvoir de police gĂ©nĂ©rale sâil sâagit dâun EMR, voir ici. Pour les magistrats, ce sera sans doute un flot supplĂ©mentaire de procĂ©dures Ă gĂ©rer. Pour les acteurs de terrain, ce sera une simplification opĂ©rationnelle bienvenue, quoique non dĂ©nuĂ©e de petits piĂšges notamment sur les frontiĂšres entre pouvoirs du maire et du prĂ©fet, sur les personnes Ă attraire dans les procĂ©dures contentieuses, etc.. Le rĂ©gime des sanctions pĂ©nales se retrouve dans la quatriĂšme section du chapitre unique du titre Ier du livre V. Lâordonnance permet de favoriser lâorganisation au niveau intercommunal des outils et moyens de lutte contre lâhabitat indigne par deux voies en facilitant le transfert des pouvoirs du maire au prĂ©sident dâEPCI, lorsquâil rĂ©sulte dâune volontĂ© locale exprimĂ©e, et en assouplissant les conditions de dĂ©lĂ©gation des pouvoirs du prĂ©fet au prĂ©sident dâEPCI, lorsque celui-ci est dĂ©sireux dâinvestir davantage le champ de la lutte contre lâhabitat indigne. Lâarticle 15 de lâordonnance modifie ainsi le rĂ©gime des transferts des pouvoirs de la police de lutte contre lâhabitat indigne entre les maires et prĂ©sidents dâEPCI, prĂ©vu Ă lâarticle L. 5211-9-2 du CGCT. Tout dâabord, cet article limite la possibilitĂ© pour un prĂ©sident dâEPCI de refuser dâexercer les pouvoirs de police de lutte contre lâhabitat indigne transfĂ©rĂ©s par les maires des communes membres. En effet, actuellement ces pouvoirs lui sont automatiquement transfĂ©rĂ©s suite Ă son Ă©lection, mais si au moins un maire sâest opposĂ© Ă ce transfert, le prĂ©sident de lâEPCI peut soit accepter dâexercer les seuls pouvoirs transfĂ©rĂ©s automatiquement par les autres maires, soit refuser dâexercer ces pouvoirs sur lâensemble du territoire intercommunal. DorĂ©navant, ce refus ne pourra avoir lieu que si au moins la moitiĂ© des maires sâest opposĂ©e auxdits transferts ou si les maires sâĂ©tant opposĂ©s au transfert reprĂ©sentent au moins 50 % de la population de lâEPCI. Mais ce point ne concerne que lâhabitat indigne. Lâarticle 15 permet Ă©galement aux maires de transfĂ©rer au fil de lâeau leurs pouvoirs de police de lutte contre lâhabitat indigne alors quâactuellement le transfert intervient sauf opposition uniquement au moment de lâĂ©lection du prĂ©sident dâEPCI. Ainsi, un maire qui se serait opposĂ© au transfert pourra revenir sur sa dĂ©cision, notamment pour sâappuyer sur lâEPCI qui aura entre-temps dĂ©velopper un service et des compĂ©tences en matiĂšre de lutte contre lâhabitat indigne. Enfin, lâEPCI nâest autorisĂ© Ă refuser le bĂ©nĂ©fice du transfert des pouvoirs de police dâun maire uniquement sâil nâexerce pas par ailleurs ces pouvoirs qui lui aurait Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s par un ou plusieurs autres maires. Enfin, lâarticle 16 assouplit le cadre des dĂ©lĂ©gations des pouvoirs des prĂ©fets au titre de la lutte contre lâhabitat indigne aux prĂ©sidents dâEPCI en modifiant lâarticle L. 301-5-1-1 du CCH. Actuellement, ces dĂ©lĂ©gations ne sont possibles que si trois conditions sont rĂ©unies lâEPCI doit ĂȘtre dĂ©lĂ©gataire des aides Ă la pierre, disposer dâun service dĂ©diĂ© Ă la lutte contre lâhabitat indigne et bĂ©nĂ©ficier de lâensemble des transferts des pouvoirs de police de lutte contre lâhabitat indigne de tous les maires des communes membres de lâEPCI. Cet article assouplit cette derniĂšre condition puisque dorĂ©navant il suffira quâau minimum un seul maire ait transfĂ©rĂ© ses pouvoirs de police de lutte contre lâhabitat indigne. lâarticle 17 de lâordonnance applique le dispositif mis en place par lâarticle 16 aux prĂ©sidents dâĂ©tablissements publics territoriaux EPT de la mĂ©tropole du Grand Paris MGP. Lâarticle 19 de lâordonnance fixe lâentrĂ©e en vigueur de lâensemble de ce nouveau rĂ©gime au 1er janvier 2021 les dispositions de lâordonnance ne sont applicables quâaux arrĂȘtĂ©s notifiĂ©s Ă compter du 1er janvier 2021. Un projet de loi de ratification de cette ordonnance sera dĂ©posĂ© devant le Parlement dans un dĂ©lai de trois mois. Pour accĂ©der Ă ce texte ordonnance n° 2020-1144 du 16 septembre 2020 relative Ă lâharmonisation et Ă la simplification des polices des immeubles, locaux et installations ; NOR LOGL2007763R, cliquer sur le lien ci-dessous IV. Survol du dĂ©cret n° 2020-1711 du 24 dĂ©cembre 2020 Vient dâĂȘtre publiĂ© le dĂ©cret n° 2020-1711 du 24 dĂ©cembre 2020 relatif Ă lâharmonisation et Ă la simplification des polices des immeubles, locaux et installations NOR LOGL2030222D. Voir ce texte ici ou ici Extrait du Journal officiel Ă©lectronique authentifiĂ© PDF â 259,5 Ko Un des cas dâapplication de cette nouvelle police porte sur la situation suivante 2° de lâarticle L. 511-2 du CCH dans sa version en vigueur Ă compter du 1/1/2021 2° Le fonctionnement dĂ©fectueux ou le dĂ©faut dâentretien des Ă©quipements communs dâun immeuble collectif Ă usage principal dâhabitation, lorsquâil est de nature Ă crĂ©er des risques sĂ©rieux pour la sĂ©curitĂ© des occupants ou des tiers ou Ă compromettre gravement leurs conditions dâhabitation ou dâutilisation ; » Le nouveau dĂ©cret dĂ©finit ce que sont ces Ă©quipements communs dont le fonctionnement dĂ©fectueux ou le dĂ©faut dâentretien » est de nature Ă crĂ©er des risques sĂ©rieux pour la sĂ©curitĂ© des occupants ou des tiers ou Ă compromettre gravement leurs conditions dâhabitation ou dâutilisation ». Ces Ă©quipements sont les suivants 1° Les installations et conduits de ventilation et de dĂ©senfumage des circulations communes ; 2° Les installations de ventilation mĂ©canique contrĂŽlĂ©e ; 3° Les installations et appareils dâĂ©clairage et dâĂ©clairage de sĂ©curitĂ© des escaliers, couloirs, corridors et circulations communes ; 4° Les installations de production et de distribution dâeau chaude et dâeau froide, ainsi que les systĂšmes de sĂ©curitĂ© des installations de production dâeau chaude ; 5° Les installations et conduits de production et de distribution de chauffage collectif, ainsi que leurs systĂšmes de sĂ©curitĂ© ; 6° Les installations, canalisations et rĂ©seaux divers dâalimentation en Ă©nergie gaz et Ă©lectricitĂ© ainsi que les canalisations et rĂ©seaux divers dâĂ©vacuation eaux usĂ©es, eaux pluviales ; 7° Les systĂšmes de sĂ©curitĂ© contre lâincendie, ainsi que les Ă©quipements et installations de protection et de lutte contre lâincendie ; 8° Les installations de stockage des hydrocarbures liquĂ©fiĂ©s ; 9° Les ascenseurs. Lorsque lâautoritĂ© compĂ©tente maire ou prĂ©fet donc demande au juge administratif de dĂ©signer un expert, sâappliquent les dispositions classiques du rĂ©fĂ©rĂ© constat ou du rĂ©fĂ©rĂ© instruction articles R. 531-1 Ă R. 533-3 du CJA ; lâarticle R. 556-1 de ce mĂȘme code nâĂ©tant pour lâessentiel quâun article de renvoi Art. R. 511-2. â Lorsque lâautoritĂ© compĂ©tente demande Ă la juridiction administrative la dĂ©signation dâun expert en vertu de lâarticle L. 511-9, il est fait application des dispositions du chapitre Ier du titre III du livre V du code de justice administrative et de lâarticle R. 556-1 du mĂȘme code. » Le nouvel article R. 511-3 du CCH donne les bases du contradictoire en amont Art. R. 511-3. â Dans le cadre de la procĂ©dure contradictoire mentionnĂ©e Ă lâarticle L. 511-10, lâautoritĂ© compĂ©tente mentionnĂ©e Ă lâarticle L. 511-4 informe les personnes dĂ©signĂ©es en application de lâarticle L. 511-10 des motifs qui la conduisent Ă envisager de mettre en Ćuvre la police de la sĂ©curitĂ© et de la salubritĂ© des immeubles, locaux et installations et des mesures quâelle compte prendre. Le rapport mentionnĂ© Ă lâarticle L. 511-8 et, le cas Ă©chĂ©ant, les autres Ă©lĂ©ments sur lesquels lâautoritĂ© compĂ©tente se fonde sont mis Ă disposition des personnes susmentionnĂ©es qui sont invitĂ©es Ă prĂ©senter leurs observations dans un dĂ©lai qui ne peut ĂȘtre infĂ©rieur Ă un mois, ou Ă quinze jours dans les cas mentionnĂ©s Ă lâarticle L. 1331-23 du code de la santĂ© publique. A dĂ©faut de connaĂźtre lâadresse actuelle des personnes mentionnĂ©es Ă lâarticle L. 511-10 ou de pouvoir les identifier, lâinformation les concernant est valablement effectuĂ©e par affichage Ă la mairie de la commune ou, Ă Paris, Marseille et Lyon, de lâarrondissement oĂč est situĂ© lâimmeuble ainsi que par affichage sur la façade de lâimmeuble. ⊠puis sont fixĂ©s les cas oĂč il faut consulter lâABF Art. R. 511-4. â Avant dâordonner la rĂ©paration ou la dĂ©molition dâun immeuble, dâun local ou dâune installation en application de lâarticle L. 511-11, lâautoritĂ© compĂ©tente sollicite lâavis de lâarchitecte des BĂątiments de France dans les cas oĂč cet immeuble est 1° Soit inscrit au titre des monuments historiques en application de lâarticle L. 621-25 du code du patrimoine ; 2° Soit situĂ© dans les abords des monuments historiques dĂ©finis Ă lâarticle L. 621-30 du mĂȘme code ; 3° Soit situĂ© dans le pĂ©rimĂštre dâun site patrimonial remarquable classĂ© en application de lâarticle L. 631-1 du mĂȘme code ; 4° Soit protĂ©gĂ© au titre des articles L. 341-1, L. 341-2 ou L. 341-7 du code de lâenvironnement. Lâavis est rĂ©putĂ© Ă©mis en lâabsence de rĂ©ponse dans le dĂ©lai de quinze jours. Dans les mĂȘmes cas, lorsque lâautoritĂ© compĂ©tente fait application de la procĂ©dure prĂ©vue Ă lâarticle L. 511-19, elle en informe immĂ©diatement lâarchitecte des BĂątiments de France. Lorsque la dĂ©molition concerne un immeuble ou une partie dâimmeuble protĂ©gĂ© en application des servitudes dâutilitĂ© publique mentionnĂ©es aux 1° Ă 4°, les Ă©lĂ©ments dâarchitecture ou de dĂ©coration qui sont susceptibles dâĂȘtre remployĂ©s pour la restauration ou la reconstruction de lâimmeuble ou qui prĂ©sentent un intĂ©rĂȘt historique ou artistique sont dĂ©posĂ©s en conservation, en tenant compte des indications de lâarchitecte des BĂątiments de France. Les dispositions du prĂ©sent article ne sont pas applicables dans les cas mentionnĂ©s au 2° et au 3° de lâarticle L. 511-2. Est encadrĂ© le cas oĂč le propriĂ©taire est lâoccupant pour schĂ©matiser Art. R. 511-5 â Lorsque lâarrĂȘtĂ© est pris Ă lâencontre de la personne qui a lâusage des immeubles, locaux ou installation conformĂ©ment au 3° de lâarticle L. 511-10, les mesures sont uniquement des injonctions de rendre lâutilisation des immeubles, locaux ou installations conformes aux prescriptions que lâautoritĂ© compĂ©tente Ă©dicte. » Voir aussi les autres Ă©lĂ©ments de procĂ©dure que voici Art. R. 511-6. â Le dĂ©lai dâexĂ©cution des mesures de rĂ©paration ou de dĂ©molition ne peut ĂȘtre infĂ©rieur Ă un mois Ă compter de la date de la notification de lâarrĂȘtĂ© de mise en sĂ©curitĂ© ou de traitement de lâinsalubritĂ©, sauf dans le cadre de la procĂ©dure dâurgence prĂ©vue Ă lâarticle L. 511-19. Art. R. 511-7. â Les arrĂȘtĂ©s de mise en sĂ©curitĂ© ou de traitement de lâinsalubritĂ© et les arrĂȘtĂ©s de mainlevĂ©e sont communiquĂ©s au maire, au prĂ©sident de lâĂ©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale compĂ©tent en matiĂšre dâhabitat, aux organismes payeurs des aides personnelles au logement ainsi quâaux gestionnaires du fonds de solidaritĂ© pour le logement du dĂ©partement lorsque le bĂątiment est Ă usage total ou partiel dâhabitation. Les arrĂȘtĂ©s de traitement de lâinsalubritĂ© sont Ă©galement communiquĂ©s au procureur de la RĂ©publique. Art. R. 511-8. â Les notifications et formalitĂ©s prĂ©vues en application du prĂ©sent chapitre, y compris pour les arrĂȘtĂ©s pris au titre de lâarticle L. 511-19, sont effectuĂ©es par lettre remise contre signature ou tout autre moyen confĂ©rant date certaine Ă la rĂ©ception, ou Ă dĂ©faut par affichage dans les cas et selon les modalitĂ©s prĂ©vues aux articles L. 511-12 et R. 511-3. Art. R. 511-9. â La crĂ©ance sur les personnes tenues de rĂ©aliser les mesures prescrites et nĂ©e de lâexĂ©cution dâoffice de celles-ci en application des articles L. 511-16 et L. 511-20 comprend le coĂ»t de lâensemble des mesures que cette exĂ©cution a rendu nĂ©cessaires, notamment celui des travaux destinĂ©s Ă assurer la sĂ©curitĂ© de lâouvrage ou celle des bĂątiments mitoyens, les frais exposĂ©s par la commune ou lâEtat agissant en qualitĂ© de maĂźtre dâouvrage public et, le cas Ă©chĂ©ant, les frais dâexpertise. Puis ces dispositions particuliĂšres aux bĂątiments en copropriĂ©tĂ© Art. R. 511-10. â Lorsque des dĂ©sordres affectant les seules parties communes dâun immeuble en copropriĂ©tĂ© sont susceptibles de justifier le recours aux mesures prĂ©vues Ă lâarticle L. 511-11, lâinformation prĂ©vue par lâarticle R. 511-3 est faite au syndicat des copropriĂ©taires pris en la personne du syndic, qui la transmet immĂ©diatement aux copropriĂ©taires. Le syndic reprĂ©sentant le syndicat des copropriĂ©taires dispose alors, pour prĂ©senter des observations, dâun dĂ©lai qui ne peut ĂȘtre infĂ©rieur Ă deux mois Ă compter de la date Ă laquelle il a reçu lâinformation faite par lâautoritĂ© compĂ©tente. Art. R. 511-11. â Lorsque lâinexĂ©cution de lâarrĂȘtĂ© de mise en sĂ©curitĂ© ou de traitement de lâinsalubritĂ© rĂ©sulte de la dĂ©faillance de certains copropriĂ©taires, le syndic en informe lâautoritĂ© compĂ©tente en lui indiquant les dĂ©marches entreprises pour faire rĂ©aliser les travaux prescrits en application de lâarticle L. 511-11 et en lui fournissant une attestation de dĂ©faillance. Sont rĂ©putĂ©s dĂ©faillants les copropriĂ©taires qui, aprĂšs avoir Ă©tĂ© mis en demeure de le faire par le syndic, nâont pas rĂ©pondu ou nâont rĂ©pondu que partiellement aux appels de fonds destinĂ©s Ă financer les travaux prescrits dans le dĂ©lai de quinze jours Ă compter de la sommation de payer. LâautoritĂ© compĂ©tente dispose alors dâun dĂ©lai dâun mois pour dĂ©cider de se substituer aux copropriĂ©taires dĂ©faillants conformĂ©ment Ă lâarticle L. 511-16. En ce cas, sa dĂ©cision est notifiĂ©e au syndicat des copropriĂ©taires, pris en la personne du syndic, ainsi quâaux copropriĂ©taires dĂ©faillants, auxquels sont Ă©galement notifiĂ©es les sommes versĂ©es pour leur compte. Lorsque tous les copropriĂ©taires sont dĂ©faillants, lâautoritĂ© compĂ©tente ne peut recourir Ă la procĂ©dure de substitution mais peut faire procĂ©der Ă lâexĂ©cution dâoffice des mesures prescrites. Art. R. 511-12. â Lorsque lâautoritĂ© compĂ©tente a recouvrĂ© la totalitĂ© de la crĂ©ance quâelle dĂ©tient sur un copropriĂ©taire dĂ©faillant auquel elle sâest substituĂ©e, elle en informe le syndic de copropriĂ©tĂ©. A dĂ©faut, lorsquâun lot appartenant Ă un copropriĂ©taire dĂ©faillant fait lâobjet dâune mutation, le syndic notifie sans dĂ©lai cette mutation Ă lâautoritĂ© compĂ©tente afin de lui permettre de faire valoir ses droits auprĂšs du notaire qui en est chargĂ©. Art. R. 511-13. â Les modalitĂ©s dâapplication de la prĂ©sente section sont prĂ©cisĂ©es en tant que de besoin par un arrĂȘtĂ© conjoint du ministre de la justice, du ministre chargĂ© du logement et du ministre chargĂ© de la santĂ©. Les articles 2 Ă 7 du dĂ©cret, ensuite, sans ĂȘtre mineurs, relĂšvent surtout de la coordination ou des ajustements de texte. Nous reviendrons bientĂŽt vers vous avec un article plus dĂ©taillĂ© et une petite vidĂ©oâŠ
bloquĂ© RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s HISTOIRE. Il y a 180 ans, le canal de Nantes Ă Brest ouvrait Ă la navigation sur 364 kilomĂštres, traversant cinq dĂ©partements. Retour sur un projet qui continue de marquer lâhistoire de la Bretagne. Canal de Nantes Ă Brest, Ă©cluse de Quiheix Ă Nort-sur-Erdre PHOTO PRESSE OCĂAN â NATHALIE BOURREAU Avant dâĂȘtre une attraction touristique prisĂ©e des cyclistes et des randonneurs, le canal de Nantes Ă Brestï»ż a servi des intĂ©rĂȘts stratĂ©giques sous lâEmpire. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, NapolĂ©on Ier imagine sa construction dans le but de dĂ©senclaver la Bretagne. Sous lâEmpire, en 1804 Lâempereur cherche Ă approvisionner les arsenaux de deux ports de guerre bretons, ceux de Brest et Lorient, par le biais dâune voie fluviale reliĂ©e Ă Nantes. Un projet crucial pour lâEmpire, au vu des hostilitĂ©s qui reprennent avec lâAngleterre et de la mĂ©diocritĂ© du rĂ©seau routier breton. Les travaux dĂ©butent en 1804, pour construire 364 kilomĂštres et 238 Ă©cluses Ă©talĂ©es sur cinq dĂ©partements. Et il aura fallu bien des bras pour construire cette voie... Il vous reste 70% de cet article Ă lire. cadenas-ouvert Ce contenu est rĂ©servĂ© aux un accĂšs immĂ©diat, abonnez-vous 1Ăšre semaine offerte
Oui. Lâusage des voies ouvertes Ă la circulation publique est rĂ©gi par les dispositions du Code de la route article Celles-ci sâappliquent ainsi dans un parking ouvert Ă la circulation publique 1. De plus, conformĂ©ment Ă lâarticle du Code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales CGCT, le maire exerce Ă lâintĂ©rieur de lâagglomĂ©ration la police de la circulation et du stationnement sur les routes nationales, les routes dĂ©partementales et les voies de communication ». Par voies de communication Ă lâintĂ©rieur des agglomĂ©rations, il convient dâentendre lâensemble des voies publiques ou privĂ©es ouvertes Ă la circulation publique. Lâarticle du CGCT prĂ©voit en outre que le maire dispose, sur le territoire de la commune, de pouvoirs de police administrative qui comprennent notamment tout ce qui intĂ©resse la sĂ»retĂ© et la commoditĂ© de passage dans les rues, quais, places et voies publiques ». Sur le fondement de ces dispositions, le maire exerce son pouvoir de police sur lâensemble des voies ouvertes Ă la circulation publique, y compris celles qui relĂšvent de propriĂ©tĂ©s privĂ©es, afin dâassurer la sĂ»retĂ© et la commoditĂ© du passage 2. Le maire peut ainsi rĂ©glementer le stationnement sur les parkings publics de la commune, y compris sâils sont situĂ©s sur un terrain privĂ©. Agents de police municipale â En matiĂšre de stationnement, les infractions de nature contraventionnelle sont rĂ©gies par les articles Ă du Code de la route. Lâarticle prĂ©voit notamment que tout arrĂȘt ou stationnement gratuit ou payant contraire aux dispositions rĂ©glementaires autres que celles prĂ©vues au Code de la route est puni de lâamende prĂ©vue pour les contraventions de la premiĂšre classe. Or, en vertu de lâarticle du Code de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, les agents de police municipale sont chargĂ©s dâassurer lâexĂ©cution des arrĂȘtĂ©s de police du maire et de constater par procĂšs-verbaux les contraventions auxdits arrĂȘtĂ©s ». Ils constatent Ă©galement par procĂšs-verbaux les contraventions aux dispositions du Code de la route », Ă lâexception de celles qui sont Ă©numĂ©rĂ©es Ă lâarticle de ce code. Au regard de lâensemble des dispositions prĂ©citĂ©es, les agents de police municipale peuvent constater par procĂšs-verbal les contraventions en matiĂšre de stationnement sur les parkings publics de la commune, notamment les infractions aux arrĂȘtĂ©s de police du maire.
En juin dernier, le Bureau Veritas BV, leader mondial en matiĂšre dâessais, dâinspection et de certification, a donnĂ© son accord pour la construction de ce futur gĂ©ant des mers, le Manta, un bateau dĂ©pollueur. Visuel du projet du bateau Le Manta de The SeaCleaner. IMAGE THE SEACLEANERS Objectif 2025. En juin dernier, le Bureau Veritas BV, leader mondial en matiĂšre dâessais, dâinspection et de certification, a donnĂ© son accord pour la construction de ce futur gĂ©ant des mers, le Manta, un bateau dĂ©pollueur. En anglais dans le texte, on appelle cela un approval in principle ». Sa mise Ă lâeau, si tout se passe bien, sera effective en 2025. DerriĂšre cette reconnaissance majeure, il aura fallu 45 000 heures dâĂ©tude et de dĂ©veloppement depuis 2018, 60 ingĂ©nieurs, techniciens et chercheurs engagĂ©s, plus de 20 entreprises mobilisĂ©es et 5 laboratoires de recherche impliquĂ©s. Le bureau dâingĂ©nierie navale de The SeaCleaners, Manta Innovation, vise dĂ©sormais le chantier dans moins de deux ans. De nouvelles Ă©tapes sâouvrent au navire avant sa mise Ă lâeau en 2025 les Ă©changes avec les chantiers navals, le lancement dâun appel Ă Manifestation dâintĂ©rĂȘt, avant une mise en chantier fin 2023.
Les rĂ©cents Ă©vĂ©nements meurtriers survenus en plein centre-ville de Marseille obligent le juriste Ă sâinterroger sur lâĂ©tat des textes et de la jurisprudence en la matiĂšre. Dâautant que prĂšs de 40 000 logements marseillais seraient jugĂ©s indignes ». Or ces immeubles indignes » dĂ©laissĂ©s par leurs propriĂ©taires â pour des raisons diverses, indivisions, Ă©loignement, manque de moyens â font lâobjet dâarrĂȘtĂ©s pris par le maire en vertu de ses pouvoirs de police, lorsque la sĂ©curitĂ© physique de leurs occupants est menacĂ©e. En tant quâautoritĂ© de police municipale, le maire dĂ©tient notamment un pouvoir de police administrative gĂ©nĂ©rale lâobligeant Ă Ă©dicter les mesures nĂ©cessaires de sĂ©curitĂ©, en particulier en situation dâextrĂȘme urgence et/ou lorsque la cause des dĂ©sordres est extĂ©rieure Ă lâimmeuble. Aux termes de lâarticle L. 2212-2 du Code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales, il est prĂ©vu en effet que La police municipale a pour objet dâassurer le bon ordre, la sĂ»retĂ©, la sĂ©curitĂ© et la salubritĂ© publiques. Elle comprend notamment 1° Tout ce qui intĂ©resse la sĂ»retĂ© et la commoditĂ© du passage dans les rues, quais, places et voies publiques, ce qui comprend ⊠la dĂ©molition ou la rĂ©paration des Ă©difices ⊠menaçant ruine âŠ. 5° Le soin de prĂ©venir, par des prĂ©cautions convenables, et de faire cesser, par la distribution des secours nĂ©cessaires, les accidents âŠ, de pourvoir dâurgence Ă toutes les mesures dâassistance et de secours ⊠». Lâarticle L. 2212-4 du mĂȘme code prĂ©cise que En cas de danger grave ou imminent, tel que les accidents naturels prĂ©vus au 5° de lâarticle L. 2212-2, le maire prescrit lâexĂ©cution des mesures de sĂ»retĂ© exigĂ©es par les circonstances ⊠». Ces dispositions autorisent notamment le maire, en prĂ©sence dâune situation dâextrĂȘme urgence crĂ©ant un pĂ©ril particuliĂšrement grave et imminent, Ă ordonner lâexĂ©cution de travaux sur une propriĂ©tĂ© privĂ©e en les faisant, le cas Ă©chĂ©ant, rĂ©aliser par la commune. Bien entendu, le pĂ©ril suppose quâun logement appartement, maison prĂ©sente un danger au regard de sa soliditĂ© pour la sĂ©curitĂ© de ses occupants et non pas Ă son Ă©tat ou ses conditions dâoccupation, dont les dĂ©sordres sont traitĂ©s par la procĂ©dure dâinsalubritĂ©. La soliditĂ© de lâimmeuble peut ainsi ĂȘtre affectĂ©e lorsque certains critĂšres sont constatĂ©s ; par exemple effondrement de planchers, dâescaliers, garde-corps, balcons, toiture, façade ; chutes de pierres⊠En dehors de toute situation dâextrĂȘme urgence ou lorsque la cause des dĂ©sordres est inhĂ©rente Ă lâimmeuble vice de construction, malfaçon, dĂ©faut dâentretien, vĂ©tustĂ©âŠ, le maire fait application de ses pouvoirs de police spĂ©ciale en matiĂšre de pĂ©ril au sens du Code de la construction et de lâhabitation CCH. Dans tous les cas, le maire ne peut prescrire au propriĂ©taire que la rĂ©alisation de travaux de consolidation dâurgence. En effet, le Conseil dâĂtat a rappelĂ© que les travaux exĂ©cutĂ©s dâoffice ne peuvent excĂ©der ceux qui relĂšvent de lâurgence et du provisoire et conformes Ă lâarrĂȘtĂ©, lui-mĂȘme limitant les travaux Ă ceux-ci1. On distingue deux types dâarrĂȘtĂ©s de pĂ©ril lâarrĂȘtĂ© de pĂ©ril ordinaire ; lâarrĂȘtĂ© de pĂ©ril imminent. Une procĂ©dure de pĂ©ril ordinaire est engagĂ©e en cas de danger non immĂ©diat2. En effet, le pĂ©ril, bien que probable, peut ne pas ĂȘtre immĂ©diat3. En revanche, lorsque le logement prĂ©sente une menace rĂ©elle et actuelle pour la sĂ©curitĂ©, une procĂ©dure de pĂ©ril imminent doit ĂȘtre engagĂ©e4. LâapprĂ©ciation de la situation dâurgence appartient au maire. Cette apprĂ©ciation doit se fonder sur la rĂ©alitĂ© du danger, son actualitĂ© ou sur les troubles quâil est susceptible dâengendrer5. On laisse de cĂŽtĂ© lâintervention du maire au titre de son pouvoir de police gĂ©nĂ©rale en prĂ©sence dâun danger prĂ©sentant un caractĂšre dâextrĂȘme urgence tel quâil faut intervenir sans dĂ©lai. Ces procĂ©dures ne sont pas exclusives lâune de lâautre. Les immeubles menaçant ruine posent de nombreuses questions. Nous nous limiterons ici Ă la question du relogement des occupants et Ă celle des travaux dâoffice dans le cadre dâun arrĂȘtĂ© de pĂ©ril grave et imminent. I â Le relogement des occupants de lâimmeuble en pĂ©ril et/ou des immeubles voisins DĂšs connaissance du pĂ©ril imminent, le maire sollicite auprĂšs du juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du tribunal administratif un expert qui est chargĂ© dâexaminer la soliditĂ© du logement dans les 24 heures qui suivent sa nomination. Il doit dresser un constat et proposer des mesures pour mettre fin Ă lâimminence du pĂ©ril. Si lâexpert judiciaire conclut Ă un pĂ©ril grave et immĂ©diat, le maire prend un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril mettant en demeure, dans un dĂ©lai quâil fixe, le propriĂ©taire de prendre des mesures, notamment, lâĂ©vacuation des occupants6. En effet, lâarticle L. 511-2 du Code de la construction et de lâhabitation prĂ©voit expressĂ©ment I. â ⊠Si lâĂ©tat du bĂątiment, ou dâune de ses parties, ne permet pas de garantir la sĂ©curitĂ© des occupants, le maire peut assortir lâarrĂȘtĂ© de pĂ©ril dâune interdiction dâhabiter et dâutiliser les lieux qui peut ĂȘtre temporaire ou dĂ©finitive. Les dispositions des articles L. 521-1 Ă L. 521-4 sont alors applicables. Cet arrĂȘtĂ© prĂ©cise la date dâeffet de lâinterdiction, qui ne peut ĂȘtre fixĂ©e au-delĂ dâun an si lâinterdiction est dĂ©finitive, ainsi que la date Ă laquelle le propriĂ©taire ou lâexploitant des locaux dâhĂ©bergement doit avoir informĂ© le maire de lâoffre dâhĂ©bergement ou de relogement quâil a faite aux occupants en application de lâarticle L. 521-3-1. II. â La personne tenue dâexĂ©cuter les mesures prescrites par lâarrĂȘtĂ© de pĂ©ril peut se libĂ©rer de son obligation par la conclusion dâun bail Ă rĂ©habilitation. Elle peut Ă©galement conclure un bail emphytĂ©otique ou un contrat de vente moyennant paiement dâune rente viagĂšre, Ă charge pour les preneurs ou dĂ©birentiers dâexĂ©cuter les travaux prescrits et dâassurer, le cas Ă©chĂ©ant, lâhĂ©bergement des occupants. Les parties peuvent convenir que lâoccupant restera dans les lieux lorsquâil les occupait Ă la date de lâarrĂȘtĂ© de pĂ©ril. III. â Sur le rapport dâun homme de lâart, le maire constate la rĂ©alisation des travaux prescrits ainsi que leur date dâachĂšvement et prononce la mainlevĂ©e de lâarrĂȘtĂ© de pĂ©ril et, le cas Ă©chĂ©ant, de lâinterdiction dâhabiter et dâutiliser les lieux âŠ. Lorsque la commune se substitue au propriĂ©taire dĂ©faillant et fait usage des pouvoirs dâexĂ©cution dâoffice qui lui sont reconnus, elle agit en lieu et place des propriĂ©taires, pour leur compte et Ă leurs frais ⊠». Il en rĂ©sulte que, en situation de pĂ©ril imminent dangerositĂ© du logement Ă©valuĂ© par dire dâexpert, le propriĂ©taire est tenu dâassurer aux occupants un hĂ©bergement dĂ©cent correspondant Ă leurs besoins. Cette obligation est satisfaite par la prĂ©sentation Ă lâoccupant de lâoffre dâun logement correspondant Ă ses besoins et Ă ses possibilitĂ©s. En outre, le propriĂ©taire est tenu de verser Ă lâoccupant Ă©vincĂ© une indemnitĂ© dâun montant Ă©gal Ă 3 mois de son nouveau loyer et destinĂ©e Ă couvrir ses frais de rĂ©installation. Le propriĂ©taire/bailleur doit prĂ©senter une offre de logement Ă lâoccupant lui-mĂȘme ; il doit sâagir dâune obligation de relogement effectif7. En cas de dĂ©faillance du propriĂ©taire qui nâa pas pris la peine de reloger son locataire dont la sĂ©curitĂ© est menacĂ©e, ni rĂ©pondu Ă la mise en demeure de lâAdministration, il appartient au maire de prendre les dispositions nĂ©cessaires pour reloger le locataire aux frais du propriĂ©taire dĂ©faillant8. Ce relogement peut Ă©galement concerner le relogement dâun voisin pendant la durĂ©e des travaux, toujours Ă charge du propriĂ©taire-bailleur ayant failli Ă son obligation de relogement9. En revanche, la commune ne saurait mettre Ă la charge du propriĂ©taire les frais dâhĂ©bergement dâoccupants sans titre, autrement appelĂ©s des squatters ». En effet, le juge administratif estime que les dispositions prĂ©citĂ©es de lâarticle L. 521-3-1 du Code de la construction et de lâhabitation nâautorisaient pas la commune de Montpellier Ă mettre Ă la charge de M. B. les frais de leur hĂ©bergement Ă la suite de la dĂ©cision dâĂ©vacuer lâimmeuble »10. Le propriĂ©taire-bailleur doit encore savoir que le loyer en principal hors charges cesse dâĂȘtre duÌ aÌ compter du premier jour du mois qui suit lâenvoi de la notification de lâarrĂȘtĂ© imminent, ou de son affichage aÌ la mairie et sur la façade de lâimmeuble, jusquâau premier jour du mois qui suit lâenvoi de la notification ou lâaffichage de lâarrĂȘteÌ prenant acte de la fin du pĂ©ril. Toutefois, en cas de refus par les occupants de trois offres de relogement faites par la collectivitĂ© publique ou pour le compte de celle-ci, leur expulsion peut ĂȘtre poursuivie devant le juge judiciaire tribunal dâinstance. Il est Ă noter que lorsquâune personne publique, un organisme dâhabitations Ă loyer modĂ©rĂ©, une sociĂ©tĂ© dâĂ©conomie mixte ou un organisme Ă but non lucratif a assurĂ© le relogement, le propriĂ©taire lui verse une indemnitĂ© reprĂ©sentative des frais engagĂ©s pour le relogement, Ă©gale Ă un an du loyer prĂ©visionnel. Enfin, la crĂ©ance rĂ©sultant de la substitution de la collectivitĂ© publique aux propriĂ©taires ou exploitants qui ne se conforment pas aux obligations dâhĂ©bergement et de relogement qui leur sont faites est recouvrĂ©e soit comme en matiĂšre de contributions directes par la personne publique crĂ©anciĂšre, soit par lâĂ©mission par le maire dâun titre exĂ©cutoire au profit de lâorganisme ayant assurĂ© lâhĂ©bergement ou le relogement. II â LâexĂ©cution de travaux dâoffice par la commune HabilitĂ© par la loi, le maire prescrit la rĂ©paration ou la dĂ©molition des murs, bĂątiments, Ă©difices ou monuments funĂ©raires menaçant ruine dans les conditions prĂ©vues aux articles L. 511-1 Ă L. 511-4-1 du Code de la construction et de lâhabitation11. Lâarticle L. 511-1 du Code de la construction et de lâhabitation CCH prĂ©voit quant Ă lui que Le maire peut prescrire la rĂ©paration ou la dĂ©molition des murs, bĂątiments ou Ă©difices quelconques lorsquâils menacent ruine et quâils pourraient, par leur effondrement, compromettre la sĂ©curitĂ© ou lorsque, dâune façon gĂ©nĂ©rale, ils nâoffrent pas les garanties de soliditĂ© nĂ©cessaires au maintien de la sĂ©curitĂ© publique, dans les conditions prĂ©vues Ă lâarticle L. 511-2. Toutefois, si leur Ă©tat fait courir un pĂ©ril imminent, le maire ordonne prĂ©alablement les mesures provisoires indispensables pour Ă©carter ce pĂ©ril, dans les conditions prĂ©vues Ă lâarticle L. 511-3 ⊠». En outre, lâarticle L. 511-2 du mĂȘme code dispose que I. â Le maire, par un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril pris Ă lâissue dâune procĂ©dure contradictoire dont les modalitĂ©s sont dĂ©finies par dĂ©cret en Conseil dâĂtat, met le propriĂ©taire de lâimmeuble menaçant ruine ⊠en demeure de faire dans un dĂ©lai dĂ©terminĂ©, selon le cas, les rĂ©parations nĂ©cessaires pour mettre fin durablement au pĂ©ril ou les travaux de dĂ©molition, ainsi que, sâil y a lieu, de prendre les mesures indispensables pour prĂ©server les bĂątiments contigus. ⊠III. â Sur le rapport dâun homme de lâart, le maire constate la rĂ©alisation des travaux prescrits ainsi que leur date dâachĂšvement et prononce la mainlevĂ©e de lâarrĂȘtĂ© de pĂ©ril et, le cas Ă©chĂ©ant, de lâinterdiction dâhabiter et dâutiliser les lieux. ⊠V. â Ă dĂ©faut de rĂ©alisation des travaux dans le dĂ©lai imparti, le maire, par dĂ©cision motivĂ©e, fait procĂ©der dâoffice Ă leur exĂ©cution. Il peut Ă©galement faire procĂ©der Ă la dĂ©molition prescrite, sur ordonnance du juge statuant en la forme des rĂ©fĂ©rĂ©s, rendue Ă sa demande. ⊠Lorsque la commune se substitue au propriĂ©taire dĂ©faillant et fait usage des pouvoirs dâexĂ©cution dâoffice qui lui sont reconnus, elle agit en lieu et place des propriĂ©taires, pour leur compte et Ă leurs frais ⊠». Comme on lâa vu prĂ©cĂ©demment, lorsque le rapport de lâexpert conclut Ă un pĂ©ril grave et immĂ©diat, le maire prend un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril mettant en demeure, dans un dĂ©lai quâil fixe, le propriĂ©taire de prendre des mesures12. Le plus souvent, ces mesures consistent en la pose de barriĂšres de sĂ©curitĂ©, Ă la condamnation dâouvertures, Ă la dĂ©molition dâune cheminĂ©e, dâune corniche, dâun escalier, Ă lâĂ©taiement de murs, Ă des travaux de dĂ©blaiement13. Dans le cas oĂč ces mesures nâauraient pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le dĂ©lai imparti par le propriĂ©taire, lâarticle L. 511-3 prĂ©cise que le maire les fait exĂ©cuter dâoffice. En ce cas, le maire agit en lieu et place des propriĂ©taires, pour leur compte et Ă leurs frais ».Il poursuit en distinguant deux hypothĂšses Si les mesures ont Ă la fois conjurĂ© lâimminence du danger et mis fin durablement au pĂ©ril, le maire, sur le rapport dâun homme de lâart, prend acte de leur rĂ©alisation et de leur date dâachĂšvement. Si elles nâont pas mis fin durablement au pĂ©ril, le maire poursuit la procĂ©dure dans les conditions prĂ©vues Ă lâarticle L. 511-2 ». Dans ce cas, les frais de toute nature, avancĂ©s par la commune lorsquâelle sâest substituĂ©e aux propriĂ©taires ou copropriĂ©taires dĂ©faillants, en application des dispositions des articles L. 511-2 et L. 511-3, sont recouvrĂ©s comme en matiĂšre de contributions directes. Si lâimmeuble relĂšve du statut de la copropriĂ©tĂ©, le titre de recouvrement est adressĂ© Ă chaque copropriĂ©taire pour la fraction de crĂ©ance dont il est redevable ⊠»14. Ă cet Ă©gard, lâarticle R. 511-5 du CCH indique que La crĂ©ance de la commune sur les propriĂ©taires ou exploitants nĂ©e de lâexĂ©cution dâoffice des travaux prescrits en application des articles L. 511-2 et L. 511-3 comprend le coĂ»t de lâensemble des mesures que cette exĂ©cution a rendu nĂ©cessaires, notamment celui des travaux destinĂ©s Ă assurer la sĂ©curitĂ© de lâouvrage ou celle des bĂątiments mitoyens, les frais exposĂ©s par la commune agissant en qualitĂ© de maĂźtre dâouvrage public et, le cas Ă©chĂ©ant, la rĂ©munĂ©ration de lâexpert nommĂ© par le juge administratif ». En cas de dĂ©faillance du propriĂ©taire, le maire doit donc faire rĂ©aliser les travaux nĂ©cessaires Ă lever le pĂ©ril, travaux que la collectivitĂ© paiera au nom et pour le compte du propriĂ©taire dĂ©faillant. Ă charge pour elle de recouvrer le montant des travaux rĂ©alisĂ©s ainsi que les frais dâexpertise engendrĂ©s. En prĂ©sence dâune copropriĂ©tĂ©, le principe du contradictoire est primordial. En prĂ©sence dâune copropriĂ©tĂ© dont les parties communes sont gravement affectĂ©es justifiant le recours Ă la procĂ©dure prĂ©vue Ă lâarticle L. 511-2, le syndicat des copropriĂ©taires pris en la personne de son syndic est immĂ©diatement informĂ© de la mise en Ćuvre de la procĂ©dure de pĂ©ril. Le syndic doit alors dans un dĂ©lai qui ne peut excĂ©der 21 jours informer les copropriĂ©taires et dispose dâun dĂ©lai de 2 mois pour prĂ©senter ses observations aux services administratifs compĂ©tents. Si les travaux prescrits dans lâarrĂȘtĂ© ne sont pas exĂ©cutĂ©s dans le dĂ©lai fixĂ©, le maire met en demeure le syndicat des copropriĂ©taires pris en la personne de son syndic qui dispose dâun dĂ©lai de 21 jours pour la transmettre aux copropriĂ©taires. La demande de paiement par le syndic au copropriĂ©taire dĂ©faillant semble ĂȘtre la pierre angulaire de la mise en Ćuvre du dispositif de substitution. On recommandera dâannexer aÌ cette demande une copie des appels de fonds dont le paiement est sollicitĂ© et de faire rappel des consĂ©quences dâune inexĂ©cution du dĂ©biteur une fois expireÌ le dĂ©lai imparti. Cette mise en demeure peut Ă©galement prendre la forme dâun exploit dâhuissier sommation de payer. Lorsque lâinexĂ©cution de lâarrĂȘtĂ© de pĂ©ril rĂ©sulte de la dĂ©faillance de certains copropriĂ©taires par leur dĂ©faut de rĂ©ponse ou rĂ©ponse partielle aux appels de fonds, le syndic en informe le maire en lui indiquant les dĂ©marches entreprises pour faire rĂ©aliser les travaux prescrits et en lui fournissant une attestation de dĂ©faillance. PassĂ© un dĂ©lai de 15 jours et Ă rĂ©ception du dossier complet Ă©tabli par le syndic, la commune dispose dâun dĂ©lai dâun mois pour dĂ©cider de se substituer aux copropriĂ©taires dĂ©faillants. En effet, plutĂŽt que de choisir la voie de lâexĂ©cution dâoffice, les communes ont Ă©tĂ© dotĂ©es depuis plus dâune dizaine dâannĂ©es, dâun pouvoir de substitution sur mesure. Ici, la commune se substitue au copropriĂ©taire dĂ©faillant et fait usage des pouvoirs dâexĂ©cution dâoffice qui lui sont reconnus, elle agit en lieu et place du copropriĂ©taire, pour son compte et aÌ ses frais. En ce cas, si la commune dĂ©cide de se substituer, sa dĂ©cision est notifiĂ©e par le maire au syndicat des copropriĂ©taires, pris en la personne du syndic, ainsi quâaux copropriĂ©taires dĂ©faillants, auxquels sont notifiĂ©es les sommes versĂ©es pour leur compte. Cette procĂ©dure de substitution partielle prĂ©sente de nombreux avantages le syndicat des copropriĂ©taires reste maĂźtre dâĆuvre des travaux et lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale souveraine choix des devis, suivi des travaux, etc.. Seule la liste des copropriĂ©taires dĂ©faillants est envoyĂ©e par le syndic Ă la commune, qui se substituera Ă eux seuls pour financer leur quote-part ; la ville nâa pas Ă commander, ni engager les travaux ; elle ne prĂ©finance quâune faible partie des travaux en moyenne, de lâordre dâenviron 30 %. Ă noter que lorsque tous les copropriĂ©taires sont dĂ©faillants, la commune ne peut recourir Ă la procĂ©dure de substitution partielle. Interviendra alors la procĂ©dure de travaux dâoffice susvisĂ©e la commune dĂ©cide, commande et engage les travaux Ă la place de la copropriĂ©tĂ©. Pour ce faire, la commune dispose de moyens lui permettant de recouvrer le montant des travaux rĂ©alisĂ©s dâoffice dans un cas de pĂ©ril imminent quelle que soit la nature de lâimmeuble. Le recouvrement du montant des travaux exĂ©cutĂ©s dâoffice. Lorsque le maire sâest substituĂ© aux propriĂ©taires dĂ©faillants pour rĂ©aliser dâoffice les travaux prescrits par un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril ordinaire ou un arrĂȘtĂ© de pĂ©ril imminent pris en application des articles L. 511-2 ou L. 511-3 du CCH, il recouvre les frais avancĂ©s auprĂšs des propriĂ©taires comme en matiĂšre de contributions directes conformĂ©ment Ă lâarticle L. 511-4. En gĂ©nĂ©ral, le maire Ă©met un titre de recette exĂ©cutoire15. Le juge administratif a prĂ©cisĂ© les conditions de rĂ©cupĂ©ration des crĂ©ances par une commune lorsque celle-ci a engagĂ© des travaux dâoffice pour une copropriĂ©tĂ©. Les travaux sont Ă la charge de la copropriĂ©tĂ©. En lâabsence dâorganisation de celle-ci et en lâabsence de syndic, le juge estime que le maire est en droit, aprĂšs avoir mis Ă la charge de la copropriĂ©tĂ© le coĂ»t des travaux rĂ©alisĂ©s dâoffice par la commune, de recouvrer tout ou partie de ce coĂ»t auprĂšs dâun des copropriĂ©taires, chacun de ceux-ci Ă©tant solidairement tenu de la totalitĂ© de la dette de la copropriĂ©tĂ©. Face aux difficultĂ©s toutefois de recouvrer ses crĂ©ances, la commune a obtenu du lĂ©gislateur des moyens efficaces. Lâordonnance n° 2007-42 du 11 janvier 2007 a complĂ©tĂ© lâarticle 2374 du Code civil par un 8° instituant un nouveau privilĂšge spĂ©cial immobilier au profit des communes, qui doit ĂȘtre inscrit au fichier immobilier. Ce nouveau dispositif permet Ă la commune de sâopposer, en cas de mutation de lâimmeuble, au versement du prix de la cession au vendeur, en faisant valoir son privilĂšge pour rĂ©cupĂ©rer sa crĂ©ance. Une procĂ©dure de saisie immobiliĂšre peut Ă©galement ĂȘtre engagĂ©e par le comptable public Ă la demande du maire, ou aprĂšs avoir sollicitĂ© son autorisation, selon les rĂšgles et les formes prĂ©vues par le Code des procĂ©dures civiles dâexĂ©cution. Cette procĂ©dure permet Ă la commune dâobtenir la vente forcĂ©e de lâimmeuble et de faire valoir son privilĂšge sur le produit de la vente pour recouvrer le montant de sa crĂ©ance. Ainsi, comme lâindiquait dĂ©jĂ en 2013 une rĂ©ponse ministĂ©rielle rĂ©ponse n° 5128, sans quâil soit nĂ©cessaire dâenvisager un transfert de propriĂ©tĂ© aux communes, il apparaĂźt que celles-ci bĂ©nĂ©ficient dâinstruments adaptĂ©s pour sâassurer du recouvrement auprĂšs des propriĂ©taires dĂ©faillants des sommes quâelles ont dĂ» engager lors de la rĂ©alisation de travaux dâoffice. Encore faut-il quâelles sâen servent⊠SĂ»r que la carence du maire dans lâexercice de son pouvoir de police des Ă©difices menaçant ruine engagera la responsabilitĂ© de la commune16, voire la responsabilitĂ© pĂ©nale de lâĂ©dile pour mise en danger dâautrui ou homicide involontaire. En cas de sinistres, il est fort probable que les responsabilitĂ©s soient multiples. Ă bon entendeurâŠ
article l 511 1 du code de la construction