PourprĂšs de la moitiĂ© des Français, 48%, elle a constituĂ© un crime contre l'humanitĂ©, alors que 94% des AlgĂ©riens formulent la mĂȘme accusation. Sur l'indĂ©pendance, la fracture est aussi
Certains au sein de la France insoumise le jugent ambigu, comme Adrien Quatennens, qui ne viendra pas à la marche de dimanche, pour "raison personnelles". En 2015, Jean-Luc Mélenchon contestait ce mot (addendum : dans un post de blog il assume toutefois sa signature, au nom du "texte réel et du contexte cruel"). François Ruffin n'est pas plus emballé.
Elleest composĂ©e dâacteurs largement favorables Ă lâapplication de mesures sanitaires strictes et trĂšs mobilisĂ©s contre la dĂ©sinformation en ligne et la complosphĂšre dans ce contexte spĂ©cifique. Cet investissement les amĂšne parfois Ă amplifier de maniĂšre involontaire et contre-productive certaines sources de dĂ©sinformation en voulant les dĂ©noncer.
LaFrance divisĂ©e contre elle-mĂȘme Le nouveau livre dâAdrien Abauzit 310 pages 20 ⏠+ 4 ⏠de port La France nâest pas seulement en dĂ©clin : elle est aussi en pleine dĂ©composition. Si sa puissance diminue, son essence sâaltĂšre Ă une vitesse plus grande encore.
LaFrance contre elle-mĂȘme Richard Werly (Auteur) De la dĂ©marcation de 1940 aux fractures d'aujourd'hui Paru le 23 mars 2022 Essai (brochĂ©) en français. 5. 1 avis . Feuilleter Offres sur ce produit-10% livres -10% livres REMISE DE 10 % LIVRES. Offre non cumulable avec toute autre promotion en cours, dans la limite des stocks disponibles et exclusivement pour les
Vay Tiá»n TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chá» Cáș§n Cmnd. Par Didier Beauregard, journaliste et essayiste ⊠PolĂ©mia a publiĂ© de nombreux articles dâanalyses de la prĂ©sidentielle. FidĂšle Ă la rĂ©putation de notre fondation et Ă son nom, nous publions auprĂšs de nos lecteurs des textes qui reflĂštent parfois des lignes diffĂ©rentes. Câest lâessence mĂȘme du dĂ©bat, valeur ancestrale de la civilisation europĂ©enne. Nous avons ainsi publiĂ© plusieurs textes analysant favorablement la campagne dâĂric Zemmour et portant un regard positif sur les capacitĂ©s de ReconquĂȘte Ă engranger les victoires dans les annĂ©es qui viennent. Par exemple ici ou lĂ . Câest dans cet esprit de confrontations des idĂ©es que nous publions le texte que nous a fait parvenir un de nos contributeurs. Dans un appel vibrant Ă lâunion de la droite, Didier Beauregard Ă©gratigne tous les candidats. Car, aprĂšs tout, qui aime bien chĂątie bien ! PolĂ©mia PassĂ© le deuxiĂšme tour des prĂ©sidentielles, lâĂ©preuve des lĂ©gislatives sannonce redoutable pour la droite de rupture si elle va au combat divisĂ©e contre elle-mĂȘme, minĂ©e par un affrontement dĂ©vastateur des egos et des dĂ©testations ! », voilĂ ce que nous Ă©crivions dans notre derniĂšre chronique dans ces mĂȘmes colonnes. Si le pire nâest jamais sĂ»r, dit-on, il semble devoir sâimposer comme lâhorizon indĂ©passable de la droite française, en lâabsence dâunion des forces des droites nationales, incapables de se rassembler dans un moment historique dĂ©cisif. Au-delĂ des aspects idĂ©ologiques qui fractionnent la droite, impuissante, contrairement Ă la gauche, Ă nommer un ennemi commun pour mener un combat commun, il faut bien constater aussi que les personnalitĂ©s leaders ne sont pas au niveau des enjeux quâelles sont censĂ©es affronter. La guerre des egos, qui fonde lâordinaire de toutes les familles politiques, est aggravĂ©e par des choix stratĂ©giques divergents qui reposent largement sur de fausses perceptions de la rĂ©alitĂ© politique et sociale du pays. Câest ce que nous nous proposons dâanalyser dans cet article. La recomposition de la droite doit parachever la recomposition politique en cours Les Ă©lecteurs pour lâunion des droites La palme de la contrevĂ©ritĂ©, dans le triste feuilleton des occasions manquĂ©es dont nous sommes les tĂ©moins, revient Ă Marine Le Pen, quand elle affirme, avec le plus grand aplomb, quâelle refuse lâalliance avec ReconquĂȘte pour ne pas trahir ses Ă©lecteurs ! Une inversion de la rĂ©alitĂ© ; alors quâun rĂ©cent sondage montrait que 75% des Ă©lecteurs RN sont favorables Ă cette alliance, soutenue par 70% des Ă©lecteurs de droite, dont 43% de ceux de LR ! Marine Le Pen se pique de ne pas cĂ©der Ă la politique politicienne des alliances opportunistes, quand son attitude tendrait Ă montrer que son souci premier est de conserver le monopole de la fonction contestatrice et tribunitienne qui permet Ă lâentreprise familiale de prospĂ©rer, en dĂ©pit des Ă©checs rĂ©pĂ©tĂ©s qui ne laissent envisager aucune perspective sĂ©rieuse de victoire. Il est lĂ©gitime de se poser la question de savoir si, prendre le pouvoir, est bien la finalitĂ© politique de la chef du Rassemblement National, qui porte si mal son nom ? On ne peut construire un grand parti national, en fonctionnant sur un noyau trĂšs restreint dâindividus, unis par des liens familiaux et dâobĂ©issance clanique, en excluant toute diversitĂ© idĂ©ologique. Un grand parti doit savoir unir des sensibilitĂ©s idĂ©ologiques diffĂ©rentes et favoriser lâexpression de personnalitĂ©s fortes et diverses, aptes Ă Ă©largir son espace Ă©lectoral. Un chef de parti doit ĂȘtre un chef dâorchestre qui met en cohĂ©rence autour de lui les diffĂ©rents courants de pensĂ©e qui peuvent partager un combat commun. La droite, une fois de plus, est victime de son culte archaĂŻque du chef monolithique. A contrario, la gauche trouve sa force dans la diversitĂ© des courants et la guerre idĂ©ologique interne qui lâanime, Ă©tant assurĂ©e que la dĂ©testation dâun ennemi commun, nommĂ© et diabolisĂ©, lui permettra de se retrouver unie dans les moments dĂ©cisifs. Le modĂšle du genre est lâUnion de la gauche portĂ©e par François Mitterrand qui a permis Ă ce dernier dâaccĂ©der au pouvoir aprĂšs dix ans dâune guerre incessante avec son partenaire communiste. A un niveau nettement infĂ©rieur, MĂ©lenchon vient de nous rejouer, avec succĂšs, la tragicomĂ©die de lâunion des gauches, qui permet Ă ces derniĂšres dâoccuper le devant de la scĂšne malgrĂ© leur dĂ©pĂ©rissement global. Lâabsence dâune culture de la controverse et de la confrontation idĂ©ologique sâest manifestĂ©e de maniĂšre particuliĂšrement visible dans le rĂ©cent dĂ©bat du 2e tour, oĂč la candidate RN a subi les attaques de son adversaire, avec une incapacitĂ© criante de contrebattre ses arguments. Lâerreur de Zemmour Si les talents dâĂric Zemmour pour le dĂ©bat et la controverse idĂ©ologique ne sont plus Ă dĂ©montrer, ses choix stratĂ©giques et ses postures ont laissĂ© apparaitre quelques failles qui ont Ă©tĂ©, hors effet Ukraine, dĂ©terminantes dans sa contreperformance. Il nâa pas su rĂ©sister Ă la tentation de la polĂ©mique avec sa rivale du RN, alors que, dâĂ©vidence, il avait tout Ă perdre Ă sâengager dans cette voie. Un leader politique qui se prĂ©sente au suffrage du peuple doit savoir maĂźtriser son sentiment de supĂ©rioritĂ©. Mais, plus fondamentalement, son choix stratĂ©gique, essentiellement centrĂ© sur la question identitaire et sĂ©curitaire, sâest rĂ©vĂ©lĂ© erronĂ©. Si prĂšs de 70% des français partagent, plus ou moins, ses analyses sur les dangers de lâimmigration et la prĂ©sence massive de lâislam dans notre pays, il est naĂŻf de penser quâils choisiront pour autant lâhomme politique qui se saisie de ces inquiĂ©tudes. Le FN a longtemps partagĂ© cette illusion quand ses partisans affirmaient que Jean-Marie Le Pen dit tout haut ce que les français pensent tout bas, espĂ©rant ainsi le ralliement de la masse. La sociologie politique est forcĂ©ment plus complexe et traduit des approches et des attentes contradictoires, voire incohĂ©rentes. Pour preuve, si 70% de nos concitoyens sâinquiĂštent de lâimmigration de masse, plus de 60% dâentre eux ont votĂ© pour des partis rĂ©solument immigrationniste, dont 58% pour Macron au second tour. Le citoyen Ă©lecteur est un ĂȘtre fragmentĂ© et compartimentĂ©, dont la main droite ignore souvent ce que fait la main gauche. Eric Zemmour candidat Ă la prĂ©sidentielle vers le renouveau de la droite ? Zemmour, paradoxalement, a partagĂ© le mĂȘme type dâerreur que Giscard dâEstaing, quand confondant le centre sociologique et le centre idĂ©ologique de la France des annĂ©es 70, il prĂ©tendait rĂ©unir au centre 2 français sur 3 autour du centre sociologique de la large classe moyenne, alors que lâĂ©poque Ă©tait marquĂ©e par une culture idĂ©ologique dâaffrontement binaire droite/gauche quâil a refusĂ© dâassumer. Zemmour commet lâerreur inverse, en pensant que le constat culturel dâune crainte partagĂ©e de lâimmigration de masse puisse constituer, par effet mĂ©canique, une nouvelle sociologie politique autour de lâimmigration et de ses enjeux civilisationnels. La profondeur du conditionnement des esprits ne permet pas ce sursaut quantitatif et qualitatif et, surtout, la problĂ©matique de lâimmigration, mĂȘme trĂšs Ă©largie, ne permet pas dâenglober la diversitĂ© des attentes des Ă©lecteurs. Pouvoir dâachat vs identitĂ© et sĂ©curitĂ©, un faux dĂ©bat ! Nous abordons lĂ un sujet crucial, source de divisions et dâincomprĂ©hensions dans le camp national, dont nous devons prĂ©ciser lâenjeu celui de lâarticulation entre les questions sociĂ©tales et civilisationnelles et les problĂ©matiques socio-Ă©conomiques ; dâoĂč tout le dĂ©bat entre le pouvoir dâachat et le rĂ©galien qui a marquĂ© la campagne prĂ©sidentielle. Seul Zemmour a rĂ©solument assumĂ© lâoption identitaire, quand tous les autres candidats ont choisi, chacun pour des raisons Ă©videntes, de privilĂ©gier la thĂ©matique du pouvoir dâachat Marine Le Pen pour consolider son image sociale auprĂšs de lâĂ©lectorat populaire, la gauche, parce quâelle est immigrationniste par essence, et Macron, outre ses choix idĂ©ologiques pro-immigration quâil ne pouvait franchement revendiquer, qui Ă©tait particuliĂšrement vulnĂ©rable sur le sujet identitĂ©/ sĂ©curitĂ©. Disons-le nettement, cette construction dâopposition binaire entre le civilisationnel et lâĂ©conomique est particuliĂšrement pernicieuse et doit ĂȘtre rejetĂ©e totalement comme source privilĂ©giĂ©e de manipulation de lâopinion. De fait, les deux problĂ©matiques Ă©voluent dans des espaces diffĂ©rents qui ne peuvent se comparer mais, qui loin de sâopposer, se rĂ©pondent. Les immigrationnistes, la gauche en tĂȘte, exhibant les rĂ©sultats des Ă©tudes dâopinion, ne ratent pas une occasion de relativiser, voir nier, la question migratoire et sĂ©curitaire, en montrant que le pouvoir dâachat est la premiĂšre question qui prĂ©occupe et mobilise les français ; argument facile, martelĂ© pour escamoter la question identitaire. En termes de psycho-sociologie cette affirmation nâa pas de sens, car la premiĂšre position, le pouvoir dâachat, nâannule pas la deuxiĂšme le sĂ©curitaire/ identitaire, mais la renforce. Le pouvoir dâachat est un problĂšme Ă©crasant qui conditionne la qualitĂ© quotidienne de lâexistence de ceux qui sont socialement fragilisĂ©s, il est une fatalitĂ© de tous les jours qui sâimpose comme un enjeu vital, nul ne peut sâarrĂȘter de manger, de se loger ou de se dĂ©placer. Lâidentitaire, mĂȘme oppressant, est du domaine du ressenti, du bien ĂȘtre existentiel, on peut en souffrir profondĂ©ment et sâen distancier au quotidien. Quant au sĂ©curitaire, largement liĂ© Ă lâidentitaire dans lâesprit du français ordinaire, il est, sauf cas particuliĂšrement dramatiques, vĂ©cu comme une fatalitĂ© avec laquelle il faut apprendre Ă composer. Elle crĂ©e un climat lourd dâangoisse et de mal-ĂȘtre, mais les populations indigĂšnes, aisĂ©es ou populaires, ont appris, au fil des dĂ©cennies, Ă gĂ©rer le risque. Ces populations dans leur mode de vie quotidien restreignent et sâadaptent Ă leur espace public, en fonction des considĂ©rations sĂ©curitaires. La recomposition de la gĂ©ographie de lâhabitat, avec ses centres ville boboĂŻsĂ©s, et ses zones pĂ©riphĂ©riques pavillonnaires, est largement le fruit de cette adaptation aux bouleversements humains gĂ©nĂ©rĂ©s par lâimmigration, combinĂ©s avec la dimension Ă©conomique des prix de lâimmobilier urbain. Et câest bien lĂ que la question sociale et identitaire se recoupent, car la masse des classes moyennes et populaires sait que la paupĂ©risation renvoie ou maintient le petit blanc » dans les zones dĂ©francisĂ©es », oĂč il se trouvera en tant que maillon le plus vulnĂ©rable de son environnement social. A contrario, des revenus corrects permettent de rejoindre les zones pavillonnaires ou urbaines, oĂč la propriĂ©tĂ© immobiliĂšre assure un minimum de sĂ©curitĂ© et de cohĂ©rence identitaire ; un enjeu capital pour la scolarisation des enfants, notamment. Il est donc absurde, rĂ©pĂ©tons-le, dâopposer pouvoir dâachat et identitĂ©/sĂ©curitĂ© ; ce sont les deux faces dâune mĂȘme mĂ©daille qui ne sont pas hiĂ©rarchisĂ©es avec le mĂȘme niveau dâurgence et de contrainte lâune sâimpose comme une prioritĂ© lancinante du quotidien, lâautre comme une peur larvĂ©e Ă laquelle on sâadapte tant bien que mal, tant quâelle ne vous frappe pas directement. Il est logique que lâangoisse de la dĂ©tresse sociale qui dĂ©truit la vie quotidienne lâemporte sur la crainte sĂ©curitaire dans les prĂ©occupations des français, sans que cela ne relativise en rien lâimportance de cette derniĂšre qui lui est Ă©troitement liĂ©e. Emmanuel Macron, acteur clĂ© de la recomposition de la droite ? Il est donc illusoire de mener campagne avec lâintention rĂ©elle dâarriver au pouvoir, sans avoir prĂ©alablement pris la peine dâassoir une crĂ©dibilitĂ© Ă©conomique qui rassure un Ă©lectorat potentiel. Lâenjeu matĂ©riel du quotidien pĂšse prioritairement sur les choix politiques, dâautant que la propagande du systĂšme peut durablement tricher sur la perception des français sur les enjeux migratoires et sĂ©curitaires, une part non nĂ©gligeable de la population vit encore dans des zones plus ou moins prĂ©servĂ©es, mais tout un chacun est confrontĂ© Ă lâincontournable principe de rĂ©alitĂ© de son pouvoir dâachat ; je peux, ou je ne peux pas avoir ce dont jâai besoin ! Au-delĂ de la naturelle divergence des positions, cette crĂ©dibilitĂ© passe dâabord par la reconnaissance de lâimportance de lâenjeu Ă©conomique et social, afin de conforter lâĂ©lecteur sur la prise en compte de ses attentes. Elle passe aussi par le soutien que peuvent apporter des acteurs de lâĂ©conomie, entrepreneurs ou autres, et un corpus thĂ©orique qui puisse ĂȘtre lĂ©gitimĂ© par des personnalitĂ©s reconnues pour leur savoir, des acadĂ©miques, notamment. Les diffĂ©rentes familles de la droite nationale nâont jamais rĂ©ussi Ă acquĂ©rir cette lĂ©gitimitĂ© Ă©conomique, alors que, dans les pays anglo-saxons, elle a Ă©tĂ© Ă la base des succĂšs du camp conservateur, comme en leurs temps, Thatcher, Reagan, ou mĂȘme Trump. Il faut engager une alliance des droites sur la base dâune plateforme programmatique prioritairement construite autour des enjeux Ă©conomiques, si lâon considĂšre, a fortiori, que le constat sur lâidentitaire et le sĂ©curitaire est dĂ©jĂ trĂšs largement partagĂ© par lâensemble des forces qui se rĂ©clament de la droite. Lâillusion de Marine MalgrĂ© tous ses efforts pour se normaliser », Marine Le Pen nâa jamais rĂ©ussi Ă obtenir un label de crĂ©dibilitĂ© en termes Ă©conomique. Pire encore, lâĂ©largissement des thĂšmes sĂ©curitaires et identitaires dans la conscience collective, a obligĂ© les adversaires du RN Ă concentrer leurs attaques sur sa dangerositĂ© Ă©conomique qui, selon eux, isolerait et ruinerait la France en quelques mois. Il faut savoir que Les Echos, journal de lâidĂ©ologie dominante des milieux Ă©conomiques, a Ă©tĂ©, durant les prĂ©sidentielles, un des titres les plus virulents contre la candidate du RN. Marine Le Pen est enfermĂ©e dans une contradiction quâelle nâarrive pas Ă surmonter entre son dĂ©sir dâĂȘtre acceptĂ©e au sein du systĂšme et sa volontĂ© dâafficher une dimension sociale qui peut sĂ©duire une certaine » gauche populaire », au-delĂ de lâopposition droite/gauche. En consĂ©quence, elle se mĂ©lenchonise » aux yeux du systĂšme et de la droite patrimoniale, sans gains rĂ©els du cĂŽtĂ© de la gauche. Son analyse est sociologiquement fausse, et ses rĂ©serves de voix potentielles ne sont pas du cĂŽtĂ© de LFI, comme lâa prouvĂ© le 2e tour des prĂ©sidentielles. La gauche de culture populaire et patriote a depuis longtemps quittĂ© les rangs de la gauche officielle et, selon une logique quasi physique, plus lâĂ©lectorat de gauche sâamoindrit, plus il se concentre sur son noyau dur, idĂ©ologiquement fermĂ© et culturellement et sociologiquement incompatible avec la sensibilitĂ© populiste » RN. Il en va de mĂȘme pour ce qui reste de lâĂ©lectorat LR, mĂ©caniquement de plus en plus ĂągĂ© et bourgeois, et donc, de moins en moins susceptible de rejoindre la droite contestatrice. Comme nous lâĂ©crivions dans ces mĂȘmes colonnes, quâimporte que le RN ne se rĂ©clame ni de droite, ni de gauche, le dĂ©terminisme historique et sociologique le place inĂ©luctablement Ă la droite de lâĂ©chiquier politique, lĂ oĂč ses adversaires le positionnent ». En toute logique, la seule voie rĂ©aliste pour le RN dâarriver au pouvoir est dâĂȘtre la plaque tournante dâune alliance des droites de rupture, susceptible de rĂ©unir dâemblĂ©e plus de 40% de lâĂ©lectorat national. LR ou lâart de la destruction programmĂ©e Sâil nây a plus vraiment grand-chose Ă attendre pour la droite de rupture du cĂŽtĂ© de lâĂ©lectorat LR rĂ©siduel, il existe, en revanche, un Ă©lectorat important dâancien Ă©lecteurs de la droite classique » qui ne savent plus vraiment vers qui se tourner. Cet Ă©lectorat reprĂ©sente entre le tiers et la moitiĂ© des Ă©lecteurs de Sarkozy en 2012 et de Fillon en 2017, soit quelque 10% de lâĂ©lectorat global ; câest lĂ , pour des raisons sociologiques et idĂ©ologiques faciles Ă comprendre, que se trouvent les plus importantes rĂ©serves de voies pour une droite offensive. Encore faut-il convaincre cet Ă©lectorat, plutĂŽt bourgeois et conservateur, dâune capacitĂ© Ă gouverner pour quâil bascule largement dans un vote antisystĂšme. Cet Ă©lectorat, toutefois, est toujours susceptible de retourner vers sa famille dâorigine, sâil trouve des leaders quâil juge combatifs et assument leur engagement Ă droite un choix anti PĂ©cresse, en quelque sorte. Nous retrouvons ainsi la problĂ©matique de la qualitĂ© dĂ©ficiente des tĂȘtes dâaffiche des partis. Bruno MĂ©gret La droite doit en finir avec le politiquement correct » Il est proprement stupĂ©fiant que depuis 40 ans, la droite se soit enfermĂ©e dans le ghetto Ă©lectoral du front rĂ©publicain », qui tourne quasiment systĂ©matiquement Ă son dĂ©savantage, sans quâaucune personnalitĂ© majeure de la droite se soit rebellĂ©e contre ce diktat qui assoit la puissance idĂ©ologique de la gauche. Ce principe a distordu la rĂ©alitĂ© politique du pays, au point que la droite institutionnelle a fini par perdre tous ses repĂšres pour se condamner elle-mĂȘme. Tout Ă©tait prĂ©visible et Ă©crit dâavance ; on ne peut combattre durablement deux ennemis Ă la fois au nom de la lutte contre lâextrĂȘme droite », la droite a lĂ©gitimĂ© la domination morale » que la gauche prĂ©tend exercer. AprĂšs le dĂ©sastre de la candidature PĂ©cresse, aboutissement logique de la distorsion stratĂ©gique de la droite, lâavenir de LR est plus quâincertain. Il est encore Ă©tonnant de voir que rien ne bouge, rien ne semble annoncer un revirement stratĂ©gique. Aucun des dirigeants censĂ©s assumer une image de droite forte, nâapparait capable de franchir le Rubicon de la farce tragique du cordon sanitaire rĂ©publicain ». Le paradoxe est que, malgrĂ© lâĂ©tat avancĂ© de dĂ©composition de la droite, un leader solide et dĂ©terminĂ© pourrait probablement encore rafler la mise dâun grand rassemblement des droites, tant les français restent fondamentalement lĂ©gitimistes au regard de ce quâils estiment ĂȘtre la capacitĂ© Ă gouverner. La droite attend toujours son Mitterrand qui brise enfin le tabou de lâalliance interdite, alors que le temps lui est comptĂ© ; en deçà dâun certain seuil il nây a plus de retour possible ! La droite hors les murs » ⊠ou hors-jeu » ? Le vivier Ă©lectoral de la droite est riche et diversifiĂ©, mais aussi Ă©parpillĂ©. Des personnalitĂ©s, hors des deux partis dominants il faut encore attendre pour savoir si ReconquĂȘte confirme sa percĂ©e, sont capables de mobiliser quelques fractions de lâĂ©lectorat national. On pense prioritairement, Ă Dupont Aignan et Philippot, mais aussi, dans une moindre mesure, Ă Asselineau, et, pourquoi pas mĂȘme, Ă Jean Lasalle. Prises dans leur ensemble, ces personnalitĂ©s reprĂ©sentent un espace Ă©lectoral qui Ă©volue autour des 5% ; ce qui est loin dâĂȘtre nĂ©gligeable dans le cadre dâune stratĂ©gie dâalliance, alors que, Ă©parpillĂ©, ce vote ne pĂšse pratiquement rien. La conclusion sâimpose dâelle-mĂȘme si ces personnalitĂ©s peuvent garder un positionnement personnel utile dans le dĂ©bat public- on lâa vu avec le combat de Philippot contre les dĂ©rives covidistes » â il est clair que, isolĂ©es, elles ne peuvent exister Ă©lectoralement. Ces forces, modestes mais combatives sur des thĂ©matiques ciblĂ©es, ont donc tout intĂ©rĂȘt Ă adhĂ©rer Ă une stratĂ©gie dâalliance qui leur permettrait dâexister politiquement, sauf Ă privilĂ©gier un isolement narcissique qui flatte leur ego, dans lâattente du grand choc qui transcendera leur destin. On a toujours le droit de rĂȘver ! Mais la droite hors les murs, câest dâabord la masse des Ă©lecteurs déçus et sceptiques qui se rĂ©fugient dans lâabstention. Aucun candidat, en dĂ©pit des vĆux pieux rĂ©guliĂšrement exprimĂ©s, ne rĂ©ussit Ă les mobiliser, malgrĂ© leur conscience politique souvent dĂ©veloppĂ©e. Il est clair que lâoffre ne correspond pas Ă leurs attentes, et le regard des abstentionnistes est gĂ©nĂ©ralement sĂ©vĂšre sur les personnalitĂ©s politiques de droite, jugĂ©es incapables de porter une vĂ©ritable alternative politique. La dĂ©sunion des droites ne peut quâaggraver ce sentiment, alors que, nous en sommes convaincus, un projet commun sur les bases de quelques grands objectifs partagĂ©s pourrait amorcer une vĂ©ritable dynamique de conquĂȘte du pouvoir. La division des droites, aujourdâhui, laisse le rĂŽle de premier opposant au rĂ©gime Macroniste Ă une gauche mĂ©lenchonisĂ©e » ; ce qui est proprement absurde vu lâĂ©tat gĂ©nĂ©ral des partis de gauche. Face Ă Macron, oĂč est donc passĂ©e la Droite ? LâUnion est un combat Alors, la droite est-elle dĂ©finitivement trop divisĂ©e idĂ©ologiquement et humainement pour pouvoir un jour espĂ©rer bĂątir une alliance qui renverse la donne politique des quatre derniĂšres dĂ©cennies ? En tout Ă©tat de cause, il est vain de vouloir crĂ©er un consensus idĂ©ologique qui nâexiste pas. La conflictualitĂ© et la controverse sont les fruits naturels de la diversitĂ© qui fonde une alliance. LâUnion est un combat », martelait la gauche au temps du Programme commun. Selon une vieille loi de lâhistoire, on sâallie dâabord contre un ennemi commun. Le constat dâun socle de valeurs communes le respect des libertĂ©s essentielles, la transmission culturelle, le patriotisme⊠et le mĂȘme sentiment dâurgence partagĂ© face Ă des dangers identifiĂ©s, devraient permettre de poser les bases dâun consensus de fond, Ă partir duquel pourrait ĂȘtre dĂ©finies les grandes lignes dâun cadre Ă©conomique et institutionnel rĂ©novĂ©; chaque force politique gardant son autonomie dâaction et de proposition Ă lâintĂ©rieur de ce cadre, avec lâengagement dâaccords unitaires Ă chaque Ă©chĂ©ance Ă©lectorale. Sans capacitĂ©s dâalliance lâavenir politique des droites, en tant que force dirigeante, est compromis, et leurs Ă©lecteurs perçoivent clairement cet enjeu. Si le rĂŽle des personnalitĂ©s leaders est essentiel pour porter un projet vers la victoire, il faut alors que le choix des Ă©lecteurs prenne prioritairement en compte la capacitĂ© dâun ou une dirigeante Ă rassembler au-delĂ de sa famille naturelle et des limites de sa personne. Nous sommes Ă un moment historique, oĂč lâabsence ou la prĂ©sence dâune ou plusieurs personnalitĂ© s Ă la hauteur des enjeux historiques que nous affrontons peuvent changer le destin dâun peuple. Didier Beauregard 08/06/2022 Ă propos Articles rĂ©cents Journaliste et essayiste.
RĂ©sumĂ© La France n'est pas seulement en dĂ©clin elle est aussi en pleine sa puissance diminue, son essence s'altĂšre Ă une vitesse plus grande siĂšcles d'anthropocentrisme ont greffĂ© en son sein une autre nation, qui la phagocyte et tente de se substituer Ă elle l'Antifrance, autrement nommĂ©e RĂ©publique des deux cents ans, le camp de l'Antifrance s'attaque Ă l'anthropologie française dans l'espoir de pouvoir crĂ©er un nouvel Adam. La lutte entre les partisans de l'anthropologie rĂ©publicaine et les partisans de l'anthropologie française est sans Ă la rĂ©volution de 1944, la partie semblait dĂ©finitivement terminĂ©e. Mais les dĂ©sastres engendrĂ©s par le mondialisme et la formation, grĂące Ă internet, d'une nouvelle opinion publique, viennent bouleverser la donne. CaractĂ©ristiques techniques PAPIER Ăditeurs Altitude Ed Parution 04/08/2017 Couverture BrochĂ© Poids 410g EAN13 9791097438005 Avantages Livraison Ă partir de 0,01 ⏠en France mĂ©tropolitaine Paiement en ligne SĂCURISĂ Livraison dans le monde Retour sous 15 jours + d'un million et demi de livres disponibles RĂ©sumĂ© CaractĂ©ristiques techniques Nos clients ont Ă©galement achetĂ©
Faut-il âsi lâon est de gauche- soutenir la manifestation du 10 novembre contre lâislamophobie sans sâĂȘtre entendu sur cette notion islamophobieâ souvent utilisĂ©e pour dĂ©noncer lâun des fondements de la gauche le combat de la raison contre lâabus des religions ? Faut-il, pour ces motifs, alors quâil y a une libĂ©ration de lâexpression de la haine anti-musulmans, ne pas manifester ? TempĂȘte sous les crĂąnes. Les esprits de gauche sont tiraillĂ©s entre la dĂ©fense du faible immigrĂ© de fraĂźche date ou Français musulman sĂ©grĂ©guĂ© mĂȘme aprĂšs trois gĂ©nĂ©rations et lâopposition Ă lâexpression rĂ©actionnaire dâune partie trĂšs minoritaire mais bruyante et menaçante de ces deux populations victimes, via lâislamisme. Il Ă©tait plus facile de sâopposer, au dĂ©but du XXĂšme, Ă la religion de ses propres parents, le catholicisme des dominants qui refusaient la RĂ©publique et le progrĂšs. Câest vrai quâune partie de la gauche d'aujourdâhui sâaccommode bien des dĂ©rives islamistes qui nâont rien Ă envier Ă ce que lâon appelait avant-guerre, le Parti catholique. La gauche Ă©tait-elle vraiment plus unie Ă ce moment-lĂ sur ces sujets ? Non... pas du tout, malgrĂ© une musique trĂšs entonnĂ©e en ce moment sur le thĂšme la gauche câĂ©tait mieux avant !â Hier, dans le Figaro, Jacques Julliard, ancien combattant de cette gauche fantasmĂ©e, disait, je cite Si Ferry, Clemenceau, JaurĂšs, Blum, MendĂšs revenaient, ils nâen croiraient pas leurs oreillesâ. En rĂ©alitĂ©, ces icĂŽnes, avec des positions hĂ©tĂ©roclites, sâĂ©charpaient dĂ©jĂ sur ces thĂšmes Ă la sauce de leur Ă©poque. ClĂ©menceau lâanticolonialiste humaniste dĂ©testait Ferry pro colonisation Ă©mancipatrice. ClĂ©menceau le rĂ©publicain laĂŻcard et JaurĂšs le socialiste sâopposaient sur le rapport rĂ©publique/religion. Et que dire de Guesde et JaurĂšs sur lâaffaire Dreyfus ou sur la notion mĂȘme de RĂ©publique ? DĂ©finir la RĂ©publique a toujours Ă©tĂ© source de conflit Ă gauche. Quant Ă Blum et MendĂšs Ă©voquĂ©s par Julliard, quâauraient-ils dit sur lâislamophobie, sur les ghettos, le voile ? RĂ©pondre Ă ces questions si XXIĂšme siĂšcle... serait aussi anachronique que de se demander si Blum et MendĂšs auraient Ă©tĂ© Facebook ou Tweeter ! Julliard lui-mĂȘme, avant dâĂȘtre lâun des animateurs des pages dĂ©bats du Figaro dâoĂč il pleure sa gauche perdue, sâopposait durement Ă un autre nostalgique sur le contenu de la RĂ©publique RĂ©gis Debray. Julliard, alors rocardien dĂ©mocrate contre Debray, chevĂšnementiste RĂ©publicain. La gauche, en rĂ©alitĂ©, est souvent au cĆur de contradictions inextricables. Et câest normal quand on veut changer le cours des choses, que lâon croit au progrĂšs humain et Ă lâĂ©mancipation, on est toujours tiraillĂ© entre libertĂ© et normes protectrices. Jean-Luc MĂ©lenchon, qui disait du voile, en 2010, on ne peut pas se dire fĂ©ministe en affichant un signe de soumission patriarcaleâ, est-il cohĂ©rent en annonçant quâil va manifester le 10 dĂ©cembre ? RĂ©pondre pĂ©remptoirement Ă cette question serait prĂ©tendre dĂ©tenir un vrai morceau de la vraie croix rĂ©publicaine ou de gauche. StratĂ©gie Ă part, la gauche est Ă©ternellement divisĂ©e sur ces sujets. Souvent sincĂšrement... et souvent mĂȘme au sein dâune mĂȘme personne.
Lâimportant est de ne jamais cesser de sâinterroger. La curiositĂ© a sa propre raison dâexister. On ne peut pas sâempĂȘcher dâĂȘtre en admiration quand on contemple les mystĂšres de lâĂ©ternitĂ©, de la vie, de la merveilleuse structure de la rĂ©alitĂ©. Il suffit simplement dâessayer de comprendre un peu ce mystĂšre chaque jour. Ne perdez jamais votre sainte curiositĂ©. », Albert
Par et Patrick Roger avec Richard Werly, FrĂ©dĂ©ric Dabi Ămission du lundi 13 juin 2022 La vĂ©ritĂ© en face du lundi au vendredi Ă 9h30 ! Avec Richard Werly, correspondant du journal suisse Le Temps » en France, auteur de La France contre elle-mĂȘme. De la dĂ©marcation de 1940 aux fractures dâaujourdâhui » aux Ăditions Grasset et FrĂ©dĂ©ric Dabi. Les invitĂ©s Richard Werly Correspondant du journal suisse Le Temps » en France, auteur de La France contre elle-mĂȘme. De la dĂ©marcation de 1940 aux fractures dâaujourdâhui » aux Ăditions Grasset FrĂ©dĂ©ric Dabi
la france divisĂ©e contre elle mĂȘme